• Pierre Chalmin, Dico Dard, Fleuve, 2015

     Pierre Chalmin, Dico Dard, Fleuve, 201 

    San-Antonio, plutôt que Frédéric Dard, a engendré toute une industrie secondaire : compilations plus ou moins bien choisies de citations d’extraits et de bons mots, avec le souci à la fois d’amuser et de célébrer les qualités littéraires de la saga du commissaire. Le premier ouvrage de ce type est paru en 1970 chez Julliard et est dû au tandem Dupeyroux-Soyer. Son mérite était d’abord d’être le premier, et ensuite de s’appuyer sur des citations assez longue. C’est une manière de reconnaissance qui intervient juste après Mai 68, ce qui n’est pas un hasard. C’est en effet à partir de ce moment que la littérature populaire va être reconsidérée. Evidemment en 1970 la saga des San-Antonio n’en était qu’à peu près à la moitié, et donc, le style ayant changé, cet ouvrage s’est trouvé rapidement dépassé.

    Puis 10 ans plus tard Françoise Dard s’y mit elle aussi et publia Les mots en épingles de San-Antonio avec succès. Deux ans plus tard, elle remis ça en faisant éditer Les aventures galantes de Bérurier, compilation des gaudrioles du truculent adjoint de San-Antonio.  

     Pierre Chalmin, Dico Dard, Fleuve, 201

    En 1993, Le Doran, Pelloud et Rosé publie, toujours au Fleuve Noir, un dictionnaire prétendant mettre en avant les mots créés par Frédéric Dard pour San-Antonio. En vérité l’intérêt de cet ouvrage était très limité dans la mesure où les auteurs assez peu expérimentés mélanger allègrement les néologismes de Frédéric Dard avec des mots de l’argot traditionnel, voire courant dans les années de l’immédiate après guerre

    En 2000 le Fleuve Noir lançait une série de petits bouquins, une dizaine, rassemblant par thème des réflexions de San-Antonio. Chaque petit bouquin étant fabriqué par des spécialistes du Monde de San-Antonio, le résultat en était très bon dans la mesure où il mettait en avant aussi bien la drôlerie de la prose sanantoniesque que sa désespérance. Dans ce sous-genre très particulier, c’est cette série qui me paraît la plus réussie.  

     Pierre Chalmin, Dico Dard, Fleuve, 201

    Parlons donc du Dico Dard  de Chalmin. Je connaissais de lui un très médiocre Dictionnaire des injures littéraires. Evidemment le principe de départ était assez drôle, étant donné la haine qui habite le milieu littéraire, mais le résultat tendait vers l’insignifiant. Et comme nous savons que le Fleuve – anciennement Fleuve Noir – a toujours eu tendance à privilégier les bons coups commerciaux au détriment de la qualité, j’avais comme qui dirait une appréhension avant que de le lire. D’autant qu’il me semblait faire double emploi avec le Dictionnaire San-Antonio.  Et je dois dire que déjà faire préfacer un dictionnaire issu de l’œuvre de San-Antonio par un académicien à la renommée étriquée, Eric Orsenna, me paraissait aggraver le cas. Mais Orsenna n’a pas dû lire l’ouvrage qu’il devait préfacer sinon il aurait lu en face du mot « académicien » la définition suivante : « L’ennui, avec les académiciens, c’est qu’ils continuent à se prendre pour des écrivains ». Ou encore celle-là à l’entrée « confusion » : « Mort aux cons qui confondent le courage avec la publicité, la littérature avec l’Académie française, le génie avec la folie ! ». En tous les cas sa préface est d’une platitude assez rare dans le genre. Manifestement cet académicien n’a rien à dire sur San-Antonio.

    L’ennui avec ce genre de produit, c’est qu’il a été conçu sans principe et sans imagination. Ce n’est pas vraiment un dictionnaire, puisque les entrées n’engendrent pas de définition. Cela tient en fait du recueil de citations et de blagues, et un peu d’une collection de pensées de philosophie de comptoir. Evidemment en travaillant ainsi – mais est-ce bien un travail dont il s’agit ? – on ne peut guère qu’aboutir à un résultat assez informe. C’est parfois une phrase, parfois une citation de trois pages. Et comme Chalmin ne s’est pas relu, ça donne des répétions bizarres comme à la page 91 pour l’entrée « cadavre ». ou encore, il y a deux fois la même citation, à la page 217 à propos d’ « enfants » et p. 289  à propos de « gosses ». Ou alors on trouve à la page 678 à l’entrée « vieilles », « Elle était si vieille qu’elle avait l’air d’un oubli », puis p. 680 l’entrée « vieux », « Il était si vieux qu’il avait l’air d’un oubli ». Il y en a pas mal comme ça. Le but est-il de nous démontrer que Frédéric Dard se répétait de temps en temps ? Mais je crois plutôt que c’est juste le résultat de la paresse. Je passe sur les nombreuses coquilles qui émaillent le texte.

    En quelque sorte, il s’est inspiré à la fois du travail de Dupeyroux et Soyer, et de la série des réflexions. Mais bien sûr le choix des citations est toujours orienté. Comme Chalmin aime bien Céline on trouvera des citations de Dard qui justement célèbrent la gloire de cet écrivain, en prenant bien soin bien sûr de mettre des bémols à cet admiration, c’est-à-dire en rappelant au travers de la citation de Dard que l’on admire la prose de l’écrivain, sans partager ses options politiques qu’on présente comme farfelues et guignolesques. Chalmin ne relève pas le fait que Dard se trompe quand il affirme qu’avant guerre Céline était un écrivain maudit. Ce n’est pas le cas, Voyage au bout de la nuit avait été un énorme succès et plus encore l’immonde pamphlet antisémite Bagatelles pour un massacre. Céline n’a été un écrivain maudit qu’entre 1945 et 1968, pour le reste il a été un auteur célèbre et célébré[1]. Autre exemple, à propos de Léo Ferré Chalmin ne relève qu’une citation où Dard le critique vertement, en passant sous silence que la querelle entre les deux hommes venait d’abord du fait que Dard continuait à voter alors que Léo Ferré considérait cet acte comme dépassé. Mais il y a beaucoup d’autres exemples dans les San-Antonio où au contraire Dard manifeste une vraie admiration pour le poète anarchiste. Autrement dit, mais c’est probablement inévitable, Chalmin cherche son propre reflet dans les citations de San-Antonio. En même temps cela dévoile un peu pourquoi les San-Antonio eurent autant de succès : à travers leurs contradictions ils touchent un public très large et très divers. 

     Pierre Chalmin, Dico Dard, Fleuve, 201

    Cependant, la prose de Frédéric Dard est tellement bonne et corrosive qu’elle résiste très bien à n’importe quel type de manipulation commerciale et au laxisme d’un copier-collé un peu paresseux. Donc il sera toujours très plaisant de lire ce « dictionnaire ». Je signale au passage que si au Fleuve ils veulent encore des bouquins de ce genre, je suis prêt à leur en fournir un par semaine !

    Je remarque enfin que le Fleuve a choisi une présentation des plus aérée, on aurait pu réduire de moitié le nombre de pages si on avait choisi une mise en page normale, mais c’est très bien bien pour les mal-voyants. Le tout est complété d’une bibliographie des ouvrages signés Frédéric Dard et San-Antonio alors que les citations et les extraits ne sont pas identifiés dans le corps du texte. Cela est dommage parce qu’en datant les extraits et les citations cela nous permettrait de nous rendre compte de l’évolution de l’écriture de Frédéric Dard.

    Bon, je vais interrompre ma critique, sinon Albert Benloulou va se fâcher avec moi, ce qui serait pire que la mort !! Il m’a déjà engueulé quand on a annoncé la sortie de ce livre et que j’ai manifesté quelques réserves. Et puis rien ne nous interdit de penser que Chalmin aime bien la prose de Frédéric Dard, malgré tout. Après tout je n’ai rien contre ce garçon.


    [1] On pourrait dire que Céline a d’autant plus de succès que la situation politique et économique est mauvaise, mais c’est une autre histoire.

    « Bosch, la série, 2015Les salauds vont en enfer, Fréderic Dard, EUD, 2015 »
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  • Commentaires

    1
    BENLOULOU ALBERT
    Lundi 20 Avril 2015 à 08:56

    Non, non BENLOULOU ne se fâche pas. Il ne se fâche que contre les cons et ça fait déjà un monde fou ! C'est fatigant et si nous étions encore à l'époque des duels, il serait mort depuis longtemps. Il ne se fâche pas contre ceux qui se trompent ou sont l'erreur ce qui  est le cas sur bien des points (pas tous) ici dans cette critique. Mais c'est à l'auteur de répondre, je présume, sans le souhaiter, qu'il le fera.  

    2
    Pierre CHALMIN
    Vendredi 1er Mai 2015 à 08:21
    3
    Vendredi 1er Mai 2015 à 08:53

    La publicité est bonne comme toujours au Fleuve, vous en vendrez beaucoup, mais cela ne change rien à ce que j'ai écrit.

    4
    Pierre CHALMIN
    Vendredi 1er Mai 2015 à 09:03

    Il s'agit ici de l'avis d'Antoine de Caunes, mais vous ignorez peut-être qui il fut pour Frédéric Dard ?

    5
    Vendredi 1er Mai 2015 à 09:19

    Je sais qui est De Caunes, qui ne le connait ? Dard connaissait des tas de gens, il se trouve que je l'ai moi-même rencontré. C'était un homme affable - comme La Fontaine - et qui allait facilement vers les gens. Alors qu'il ait connu De Caunes...

    Mais ce qu'il dit n'enlève rien à mes remarques, je ne vois pas en quoi le fait qu'il fasse de la publicité pour votre livre vous exonère de vos fautes de français et de vos répétitions. Il est plus que probable que De Caunes ne l'a pas lu. Vous remarquerez tout de même si vous avez lu mon billet jusqu'au bout que j'affirme que la prose de Dard est tellement bonne que l'ouvrage que vous avez signé reste excellent. 

    J'ajoute que ne vous connaissant pas je n'ai rien contre vous. Ce qui m'agace c'est que périodiquement on sorte un assemblage de pensées, de bons mots, de tirades de Frédéric Dard. ça dure depuis 45 ans. C'est une véritable industrie. Certes cela permettra peut-être à Dard de se faire mieux connaître, mais cela reste une entreprise publicitaire sans ordre et sans méthode.

    6
    Pierre CHALMIN
    Vendredi 1er Mai 2015 à 09:59

    J'avais répondu à votre article diffamatoire, bien trop méchant pour être honnête. Vous y calomniez des ouvrages et des auteurs que vous n'avez pas lus ou mal compris. Vous avez préféré me censurer. Sur le fond, bien sûr que les éditeurs ne sont pas des philanthropes ! Au plaisir de vous rencontrer peut-être lors de l'A.G. des Amis de San-Antonio, notre querelle n'a pas d'importance vous en conviendrez.

    7
    Vendredi 1er Mai 2015 à 10:26

    Nous sommes au moins d'accord sur deux points : sur la qualité de la prose de Dard, et sur le fait que notre querelle ne changera rien ni à vos tirages, ni à la qualité de Frédéric Dard. Pour le reste je ne vous ai pas censuré, mais j'ai corrigé mon billet parce que je n'étais plus très sûr que vous ayez cité Dard dans votre dictionnaire des injures, et j'avais trop la flemme d'aller vérifier. Et justement je ne voulais pas être diffamatoire comme vous le dites. Mais vous ne répondez pas sur le fond, pourquoi ces répétitions ? Pourquoi ces fautes ? Là il me semble que je donne les pages. Au moins, vous m'accorderez que je vous ai lu !! 

    8
    Pierre CHALMIN
    Vendredi 1er Mai 2015 à 13:20

    Les répétitions, - elles sont deux ou trois sur plus de trois mille citations -, sont soit le résultat d'une distraction, soit délibérées : si Dard était heureux de se répéter, pourquoi ne le serais-je pas ?

    Quant aux "fautes", je ne vois pas à quoi vous faites allusion, vous ne le dites pas.

    Pour les coquilles, j'attends que vous ayez une expérience de l'édition et des délais accordés pour corriger un unique jeu d'épreuves : vous comprendrez alors qu'elles sont rarement le fait de l'auteur.

    Je note que vous m'avez traité de paresseux, que vous avez qualifié de "très médiocre" mon Dictionnaire des injures littéraires, que vous me reprochez de ne pas commenter telle citation (comme pour de Caunes, vous êtes mal renseigné : Dard défendait Céline quand il était maudit ; au demeurant, Céline n'est pas sorti du purgatoire en 1968, pourquoi en 1968 ?), bref, que vous n'êtes pas critique mais plutôt écumant. C'est dommage ; il est vrai que vous êtes candidat à l'édition chez Fleuve : je vous souhaite donc bonne chance !

    9
    Vendredi 1er Mai 2015 à 14:36

    Pour ce qui concerne les fautes, il y en a pas mal. Mais je ne les ai pas notées. Et les retrouver aujourd'hui me prendrais beaucoup trop de temps. Il faut me faire confiance, car moi au moins je vous ai lu ! Et j'ai même lu la prose d'Erik Arnoult en dehors de cette préface, du temps qu'il était un économiste assez peu distingué d'ailleurs, avant qu'il ne devienne "socialiste", puis récemment confortablement juppéiste !

    Céline n'a pas été maudit bien longtemps, seulement entre 1945 et 1968. Tiens pourquoi 68 ? C'est pourtant simple, c'est le moment où on a sorti "Rigodon", et 68 c'est aussi le moment où on a remis en question l'idée même de Résistance. C'est à cette époque qu'on a commencé à déconné avec l'idée que tous les Français finalement avaient été collabos et donc qu'ils n'avaient pas de leçon à donner à leurs enfants... ceux de 68. Dard défendait Céline - selon lui - dans les années trente. Or bien entendu entre 1932 et 1945 c'était non seulement un auteur très connu, mais ses tirages étaient très hauts, notamment pour ses pamphlets antisémites. Il était reçu de partout et fêté. C'est juste Céline qui a propagé cette vaste blague de l'auteur maudit et fauché. Mais vous êtes trop jeune pour avoir vécu ce retournement singulier.

    Pour le coup vous êtes des plus mal renseignés, je sais ce qu'est l"édition, y compris ses contraintes et ses délais. La différence entre vous et moi, c'est que je vous ai lu, mais que l'inverse n'est pas vrai. Par ailleurs je n'ai jamais candidaté au Fleuve, noir ou pas. L'idée ne m'en viendrait pas. Mais c'est une autre question. Vous mélangez tout, ce qui est une manière bien maladroite de vous défendre. Sur mon blog, je ne condamne personne, je donne mon opinion sur ce que je lis et disons que le dictionnaire des injures littéraires ne m'a pas convaincu. Je l'ai lu à sa parution, donc je n'en ai pas conservé une idée précise, plutôt une insatisfaction de lecteur. Mais il ne faut pas que l'avis de vos lecteurs vous gêne ! C'est la règle du jeu ! Vous semblez prendre tout cela trop à cœur. Il se trouve que j'ai eu aussi d'autres avis sur votre ouvrage consacré à Dard et que ceux-ci sont plutôt négatifs. Ne prenez pas surtout pas mes remarques pour une diatribe aigre et isolée, vous vous tromperiez lourdement. D'autres aimeront sûrement, parce que chaque fois qu'on parle de Dard ils sont contents, quoi qu'on en dise. 

    Nous nous rencontrerons sûrement un de ces jours. 

    Bien amicalement

    Alexandre

    10
    Pierre CHALMIN
    Vendredi 1er Mai 2015 à 18:03

    Que des "on-dit", en somme. Chaque fois que je vous demande un fait précis, vous esquivez !

    Non, Céline a été maudit jusqu'au milieu des années 1980 au moins, c'est à Sollers, Gibault puis Luchini qu'on doit sa - très relative, si je vous lis - sortie du purgatoire littéraire. Dois-je vous rappeler la "Lettre aux directeurs de la résistance" de Jean Paulhan, qui écornait déjà le mythe d'une France résistante à tous crins ? Elle date de 1952. De même, pourquoi prétendre que la réputation d'Erik Orsenna est "étriquée", alors qu'il est l'académicien français qui vend le plus de livres avec d'Ormesson ?

    Je fais une grande différence entre un avis de lecteur argumenté et un tissu de méchancetés sans fondement.

    Je mets cela sur le compte d'une mauvaise humeur passagère de votre part et vous retourne votre salut amical : "Ne nous prenons pas au sérieux, il n'y aura aucun survivant !" (celle-ci est d'Alphonse Allais).

    Pierre

    11
    Vendredi 1er Mai 2015 à 19:25

    Que dites vous là ? Des on-dit ? De quoi parlez vous ? Pour ce qui est de Céline, je me souviens très bien du lancement de Rigodon par Gallimard. J'ai acheté cet ouvrage lors de sa parution. Il y en avait des piles dans les librairies. Sollers y est venu bien après sa période pro-chinoise ! Je suis malheureusement assez vieux pour me souvenir de l'engouement qu'il y a peu pour Céline après 68. Comment pouvez vous savoir ce qu'était à l'époque le purgatoire de Céline ? Luchini c'est très tardif. ça fait cinquante ans que j'entends parler de Céline comme un pauvre écrivain maltraité. Rien n'est plus faux. Que croyez vous que cela fasse que Céline soit entré très tôt dans la Pléiade ? 

    Quant à Orsenna, qui est de ma génération, je dirais que le nombre d'ouvrages vendus ne signifie rien, ni dans un sens ni dans l'autre. Mais enfin la littérature de D'Ormesson et d'Orsenna c'est pas très iconoclaste quoi, très conservateur, ça sent l'anti-mythe. 

    Quel tissu de méchancetés ? Je m'en garderai bien. Il n'y a pas l'ombre d'un "on dit" dans ce que j'affirme. Et comme vous l'avez vu je me corrige lorsqu'il m'arrive de me tromper. C'est bien pour ça que j'ai enlevé votre premier commentaire parce que cela m'a amené à corriger mon texte.

    Quant à ma mauvaise humeur, je ne vois pas où vous allez la chercher. Bien au contraire, je suis de très bonne humeur en ce moment. Et je continue à lire Frédéric Dard !! Entre autres... 

    12
    Benloulou Albert
    Lundi 11 Mai 2015 à 23:34

     A l'évidence, Monsieur CLEMENT, vous avez du savoir - ce que personne ne contestera-  vous ne vous privez pas d'en faire étalage et de le faire savoir porté par tous les vents . M'est avis qu'un brin de modestie vous siérait davantage, parce qu'à vous lire, et je  vous lis souvent, il vous manque deux qualités essentielles pour convaincre : la bonté et le tact. C'est dommage, si vous saviez comme les gens aiment ça !

    Monsieur CLEMENT, vous êtes bien mal nommé et si vous possédez de la retenue, ne me répondez pas. Vous serez sur la bonne voie.

    Albert.

     

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