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    BQHL vient de sortir deux rééditions en Blu ray auxquelles j’ai participé. Ce sont deux très bons films qui ont bien résisté à l’usure du temps. Le premier, La mort aux enchères, est un film noir à suspense dans la lignée d’Hitchcock. Psychiatre à Manhattan, Sam Rice jouit d’une grande renommée dans sa profession. Un beau jour, il reçoit la visite d’une jeune femme, Brooke Reynolds, qu’il connait déjà à travers les confessions d’un patient dont le cadavre vient d’être découvert dans sa voiture. Un meurtre. Si Rice se méfie d’abord de cette jeune femme mystérieuse que la police soupçonne d’être le tueur, il se laisse très vite séduire par son apparente vulnérabilité. Une attraction qui pourrait lui être fatale. C’est rondement mené et filmé avec beaucoup de précision et d’élégance par Robert Benton. Les acteurs sont excellents. Si Meryl Streep est une actrice aujourd’hui reconnue comme une très grande parmi les grandes, Roy Scheider est un peu négligé, je trouve. Il a eu une carrière très intéressante, se coulant dans la peau de personnages aussi divers que variés, des hommes d’action, mais aussi, comme ici, des intellectuels. Malgré la rudesse de son physique, il possédait un jeu très varié.  

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    Le second film est L’ombre d’un géant. Son sujet est beaucoup moins ludique, plus grave, puisqu’il s’agit de la naissance d’Israël racontée autour de la personnalité exceptionnelle de Mickey Marcus. Devant les menace des pays arabes qui l’entourent de le rayer de la surface de la planète, Mickey Marcus, un vétéran de la Seconde Guerre mondiale, mais avocat de son métier, reprend le collier, en contribuant à mettre en place malgré toutes les difficultés, le manque de matériel, les hésitations des Etats-Unis à soutenir le pays neuf, une armée qui deviendra Tsahal, et qui est le facteur le plus évident de l’unité du peuple israélien. C’est de très loin le meilleur film de Melville Shavelson qui arrive à donner beaucoup d’humanité à ses personnages. La distribution est du haut de gamme, dominée par Kirk Douglas, très impliqué dans le projet et au sommet de son art, elle compte également John Wayne, Yul Brynner ou encore Angie Dickinson et Frank Sinatra qui tous ont participé au film pour un salaire relativement dérisoire. Ce n’est pas un film de propagande pour Israël, c’est seulement une page d’histoire d’un pays neuf qui ne veut pas disparaître.

     

    Les qualités de l’image et du son sont excellentes dans les deux cas. De beaux cadeaux de Noël en perspectives.  

    « Philippe Garnier, Génériques, trois tomes, The Jokers, 2022Le monde de San-Antonio, n° 97, automne/hiver 2022 »
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