• La maison aux fenêtres qui rient, La casa dalle finestre che ridono, Pupi Avati, 1976

    La maison aux fenêtres qui rient, La casa dalle finestre che ridono, Pupi Avati, 1976  

    Pupi Avati qui disait qu’il n’avait eu aucune ambition particulière lorsqu’il réalisa La casa dalle finestre che ridono, est finalement, du moins en France, surtout connu pour ce film, alors même que la France n’est pas le pays le plus accueillant pour ce qui concerne le giallo. Ce qui illustre une fois de plus le fait qu’une œuvre, quelle qu’elle soit, lorsqu’elle est achevée et livrée au public, échappe au jugement de son créateur. Pupi Avati en vérité n’a jamais été enfermé dans un genre ou un sous-genre comme Argento, ce qui lui aurait permis d’être mieux catalogué sans doute et peut-être mieux reconnu pour ses qualités de réalisateur. La casa dalle finestre che ridono est un film rare, en ce sens qu’il n’avait jamais été diffusé en salles en France. Ce qui veut dire que sa réputation s’est faite par des voies souterraines, les DVD, les festivals. Si ce film a acquis au fil des années une belle réputation, c’est qu’il est bien autre chose qu’une simple déclinaison d’un genre qui se situerait à la croisée des gialli et des films d’horreur. Que ces intentions soient conscientes ou non, là n’est pas l’important. Car que ce soit sur le plan du sujet ou des formes utilisées elles échappent pour partie à celui qui les a mises en œuvre. Et peut être le plus fascinant et le moins facile à maîtriser pour un réalisateur c’est cette adéquation entre le fond et la forme. Le titre est excellent, non pas tellement dans son rapport au sujet, bien au contraire, mais parce qu’il a ce côté surréaliste qui tout de suite intrigue. Il est de ce point de vue dans la lignée des films d’Argento. Ce titre annonce la couleur, le mystère n’est pas où on le croit ! 

    La maison aux fenêtres qui rient, La casa dalle finestre che ridono, Pupi Avati, 1976 

    Stefano est accueilli à la descente du bac par le maire

    Stefano est un restaurateur d’œuvres d’art abimées par le temps. Son ami Antonio lui procure un travail sur une petite île qui est difficile d’accès comme coupée du monde. Il s’agit de restaurer une fresque de Saint-Sébastien réalisée par un certain Legnani. Au départ il est bien accueilli, par le maire, par le curé, et même par l’institutrice qui lui saute littéralement dessus dès son arrivée. Pourtant un soir, il assiste à la défénestration de son ami Antonio qui semble-t-il avait des révélations à lui faire. Il signale au chef des carabiniers qu’il lui semble qu’Antonio a été poussé par la fenêtre. Mais quand il commence à s’intéresser au peintre lui-même, désigné comme le peintre de l’agonie, les choses changent. Sa logeuse ne veut plus de lui, et Lidio qui l’aide à la restauration, mais qui est aussi sacristain, l’amène loger chez une vieille paralytique, en dehors de la ville, dans une maison étrange et délabrée. Rapidement il entame une liaison avec la nouvelle institutrice, la belle Francesca. Mais en même temps il commence à s’intéresser à la vie du peintre Legnani et découvre qu’il avait fait un voyage au Brésil avec ses sœurs. Mais personne ne semble se souvenir de ce qu’elles sont devenues. Il continue toutefois à travailler à la restauration de la fresque et va comprendre que si la fresque a été abimée, c’est parce qu’elle représentait les visages des sœurs Legnani. 

    La maison aux fenêtres qui rient, La casa dalle finestre che ridono, Pupi Avati, 1976

    Le curé montre la fresque de San Sébastien qui doit être restaurée 

    Dans l’étrange maison où il loge, et où vient le rejoindre Francesca. Il va découvrir un magnétophone ancien où il lui semble entendre la voix de Legnani lui-même. Il en parle à Coppola qui lui aussi sait des choses et qui dit qu’il reconnaitrait facilement la voix du peintre. Mais la bande a été mystérieusement effacée et Stefano croit un petit moment que c’est Francesca elle-même qui a détruit l’enregistrement. Il découvre cependant des photos des sœurs Legnani qui semblent avoir été prises au Brésil. Coppola va révéler à Stefano que le peintre s’inspirait de modèles qui avaient été torturés et assassinés par ses sœurs et que celles-ci s’étaient sans doute inspirées de rites barbares découverts au Brésil. Il amène Stefano à côté de la maison aux fenêtres qui rient et lui fait découvrir un charnier. Stefano alerte les carabiniers. Mais quand ceux-ci arrivent sur place, il n’y a plus de traces de ce que Stefano a pu voir. Plus encore, Coppola a disparu. On retrouvera son cadavre dans la rivière. Tandis qu’il continue son enquête, Francesca va être agressée et violée par Lidio le sacristain qui est une sorte de demeuré brutal. Quand Stefano rentre, il va d’abord trouver Francesca pendue à un crochet de boucher, mais pire encore il va assister à la mort de Lidio que les sœurs de Legnani ont torturé et poignardé. Elles vont tenter de tuer également Stefano et elles le poignardent. Ila le temps de se rendre compte que l’une des deux sœurs n’est autre que sa logeuse soi-disant paralytique et clouée dans son lit. Mais il arrive à fuir. Il va chercher de l’aide au village, toutes les portes se ferment devant lui. Il retourne à l’église, il est content de retrouver le curé, mais il va se rendre compte qu’il est en réalité une des deux sœurs déguisées en curé. Il se fera assassiner. On comprend alors que tous les habitants du village son curieusement liés par un pacte du silence et qu’ils n’osent pas le briser pour lui venir en aide. 

    La maison aux fenêtres qui rient, La casa dalle finestre che ridono, Pupi Avati, 1976

     Poppi montre les tableaux de Legnani 

    Le scénario, écrit par Pupi Avati lui-même, contient beaucoup d’incohérences qui ne passent pas trop bien, bien que le réalisme ne soit pas l’affaire du réalisateur. On ne comprend pas pourquoi on a été chercher Stefano si en vérité on ne voulait pas savoir que cette fresque représentait aussi les sœurs Legnani. De même on ne comprend pas sur quoi repose le pacte du silence qui semble lier entre eux tous les habitants. C’est pourtant un des aspects les plus intéressants. En effet cela ressemble à un village sicilien sous la coupe de la mafia. Mais ici on a l’impression d’une île, donc encore plus isolée du reste du monde, ce qui signifie que tout peut arriver. Il y a donc une communauté fermée sur ses archaïsmes qui se ligue contre un intrus qui sème le désordre sans vraiment le savoir. Ce principe va être amplifié par le fait que les décors, les maisons, les objets, ont tous l’air d’être empruntés à une époque révolue. On roule sur de vieilles bicyclettes ou sur de vieilles motos, les portes grincent et les maisons délabrées ont toutes l’air de tomber en ruine. Ce principe permet d’ailleurs de donner une allure assez intemporelle à cette histoire. Elle pourrait très bien avoir lieu en 1975 qu’en 1935, bien qu’on ait indiqué qu’elle se passe juste après la Libération, soit au moment où l’Italie va se lancer dans un vaste programme de modernisation et de croissance de son économie. Cela débouche tout naturellement sur une mise en procès aussi bien de la modernité que de la religion qui représente un des aspects des forces du mal. En ce sens c’est très italien que d’attaquer l’obscurantisme religieux et la modernité. Stefano, on peut le comprendre, s’est exilé volontairement en venant dans ce coin totalement perdu et hors du temps. 

    La maison aux fenêtres qui rient, La casa dalle finestre che ridono, Pupi Avati, 1976 

    Le carabinier explique le manque de preuves 

    Dès le début, Stefano est accueilli par des personnages grotesques, contrefaits, plutôt inquiétants par leur physique. La société dans laquelle il débarque est clairement mise en mouvement par des instincts plus ou moins bas, mais par des instincts naturels. Les femmes ne sont guère farouches et manifestent clairement leurs désirs de sexe. Les institutrices semblent vouloir compenser les affres de l’isolement par une débauche d’énergie sexuelle. Baiser et mourir semble être la devise de Stefano. Il est d’ailleurs assez étrange de voir que les femmes dans un décor très peu sophistiqué libèrent aussi facilement leurs instincts. Mais l’envers de cette libération peut se lire aussi comme s’il s’agissait de sirènes qui attirent le malheureux Ulysse dans un piège dont il ne sortira pas vivant. Il entendra d’ailleurs la voix de Francesca qui au même moment est déjà morte. On pourrait d’ailleurs regarder tous ces personnages comme des répliques modernes de ceux qui ont animé l’Odyssée. Je crois qu’il n’y manque que le Cyclope ! On verra même le vieux Poppi tenté d’incarner un vieux sage. Mais il reste aveugle à ce qui se passe réellement. En tous les cas, Stefano est victime de la même maladie qu’Ulysse, il veut connaître la vérité avant de fuir une contrée manifestement maudite. Cette volonté est supérieure finalement à l’amour qu’il semble porter à la belle Francesca. Il y a cependant une autre référence à la mythologie, les deux sœurs qui sont peintes sur la fresque par Legnani sont directement inspirées de la Gorgone. Je ne suis pas le seul à l’avoir remarqué. La manière de crier, de hurler sur Saint Sébastien qui est évidemment leur frère, le menaçant de couteaux comme si ce même frère avait voulu leur couper la tête. L’allure générale est celle de la peinture de Michelangello Merisi, dit Le Caravage qui a peint une femme décapitée avant de mourir. 

    La maison aux fenêtres qui rient, La casa dalle finestre che ridono, Pupi Avati, 1976

    Stefano explore l’étrange maison 

    Au-delà de ces personnages qui s’agitent un peu dans tous les sens, il y a la puissance des décors et notamment des maisons qui sont des personnages à part entière. Les fenêtres rient en effet, elles se moquent de la lourdeur de Stefano et elles le trompent. On voit d’ailleurs la maison où loge Stefano en train de l’observer, protégeant derrière ses volets qu’elle ouvre avec parcimonie, les sœurs criminelles qui se livrent à des sacrifices humains. A ce moment il faut prendre en considération que les sœurs criminelles commettent leurs torturent avec des longs poignards, substituts sinistres du pénis qu’elles n’ont pas. Saint-Sébastien n’est pas transpercé de flèches, mais poignardé. C’est ici que le trouble s’introduit dans les identités sexuelles. On verra par exemple le peintre Legnani s’imaginer lui-même en femme, prenant alors la place de ses sœurs, se dessinant des seins après s’être regardé dans un miroir. Mais on verra aussi une de ses sœurs, Laura, se déguiser en curé, prendre ainsi une position ambiguë en portant une soutane. En ces années du milieu de la décennie soixante-dix, n’est-on pas dans un moment d’interrogation en Italie sur la place des femmes dans la vie sociale ? Sur cette langue de terre oubliée, ce sont les femmes, qu’elles soient criminelles, simples institutrices ou tenancière de l’auberge qui imprime le rythme et qui choisissent. 

    La maison aux fenêtres qui rient, La casa dalle finestre che ridono, Pupi Avati, 1976

    Stefano se croyant poursuivi arrive chez Francesca 

    Comme beaucoup de films italiens de cette période, il y a ici une critique latente de la religion catholique. En effet, San Sebastiano est le modèle et l’idéal du peintre, il représente le caractère morbide du sacrifice exigé par la religion. Il est abandonné de Dieu à la vindicte des sœurs criminelles et folles. Mais cette critique s’étend bien au-delà de ce symbole. En effet l’Eglise a attiré Stefano dans un piège sournois. Le curé n’est pas un curé, même pas une femme. Dans la confusion des sexes cet être ni homme, ni femme, dont les désirs sexuels sont bridés et transformés en assassinats, l’Eglise se sert de son prestige pour mettre en coupe réglée l’ensemble de la communauté. Le vieux curé apparaitra, derrière sa figure débonnaire, avec des seins de jeune femme, montrant par-là la monstruosité de son caractère. Pire encore, il exhibe ses seins, défiant Stefano qui, lui, reste dans une virilité traditionnelle. Tout est faux dans cette église ! En vérité la plupart des caractères sont doubles et on ne peut pas faire confiance à quiconque. Cette ambivalence est évidemment une forme particulière du film noir, seul Stefano tente d’y échapper. 

    La maison aux fenêtres qui rient, La casa dalle finestre che ridono, Pupi Avati, 1976

    Il poursuit la restauration de la fresque 

    Les lieux judicieusement choisis, Comacchio et Minerbio en Emilie-Romagne, là où se jette le Pô, ont cette capacité de modifier l’image trop ensoleillée de l’Italie, certes il y a du soleil et on transpire en pédalant sur des chemins de campagne, mais il y a aussi du brouillard et des nuits propices au crime. En même temps ils désignent la palette des couleurs que va utiliser Pupi Avati, bien secondé par la photographie très poétique et rêveuse de Pasquale Rachini. On va donc travailler sur les couleurs des pierres qui sont en même temps une émanation manifeste de la nature environnante, et la matière vivante des maisons qui tombent en ruine. Les gris et les beiges délavés sont très travaillés, à peine rehaussés de temps à autre par le rouge traditionnel du giallo qu’on retrouve dans la cabine téléphonique, ou sur la moto de Coppola ou encore l’automobile du maire Solmi. Mais c’est seulement un contrepoint pour rehausser l’importance des couleurs pâles ou délavées. L’utilisation des maisons bien réelles dans leur vétusté évidente, donne non seulement une « vérité » particulière et poétique à l’histoire, mais elle oblige Pupi Avati a utilisé ces espaces en les considérant souvent à travers de plans larges qui magnifient aussi bien les hauteurs de plafond que la majesté du bâti. 

    La maison aux fenêtres qui rient, La casa dalle finestre che ridono, Pupi Avati, 1976

    Francesca a dressé le couvert 

    Stefano est une sorte de détective à l’américaine, et d’ailleurs il en porte l’imperméable beige. Comment enquête-t-il ? il n’interroge que très peu les habitants de la région, mais par contre il travaille sur la peinture, il gratte pour découvrir ce qui est caché, faire émerger un nouveau point de vue. On trouve ça depuis le Blow up d’Antonioni en 1966 dans le cinéma italien, mais cela a été ravivé et magnifié dans Profondo rosso de Dario Argento en 1973. On est passé ainsi de ce qui est révélé à celui qui cherche la vérité à travers un travail de lecture d’une image enregistrée sur une pellicule, à un travail d’archéologie qui consiste à lire le présent en faisant émerger le passé, en grattant tout simplement. Tel un mineur de fond, Stefano travaille à descendre dans les méandres de l’esprit torturé de Legnani. Cette manière de travailler où se rejoignent en même temps le dévoilement de ce qui est caché et la soif de se connaître soi-même, ne peut aboutir qu’à la mort de Stefano. La peinture devient alors l’image d’une fausse immobilité pleine de secrets, marquée par des signes hermétiques pour le commun, comme justement ces fenêtres qui rient tout en décorant une vieille masure plantée dans la campagne et oubliée par ses propriétaires. C’est cette fausse inertie qui donne un rythme si lent en apparence à cette histoire. 

    La maison aux fenêtres qui rient, La casa dalle finestre che ridono, Pupi Avati, 1976

    Poppi parle des sœurs de Legnani 

    Les rapports à la peinture sont étroits et doubles, la peinture devient alors le sujet du film puisque le mystère est contenu dans la mauvaise fresque de Legnani. Stefano besogne à la reconstitution pour lui redonner une forme qui fasse sens, travaillant à lire d’une nouvelle manière ce qui est sous ses yeux. Mais la peinture est aussi le contenant par la minutie qui est apportée à la construction de l’image qui devient comme une sorte de tableau animé d’où sortent des figures de cauchemar. Des tableaux d’ailleurs il y en a partout, chez Poppi par exemple, comme s’ils étaient endormis dans un univers bourgeois qui ne leur convient pas et qu’ils allassent s’extraire de ces murs suintants pour s’offrir une nouvelle vie.  

    La maison aux fenêtres qui rient, La casa dalle finestre che ridono, Pupi Avati, 1976

    Coppola emmène Stefano 

    L’horreur est ici volontairement décorative, comme si elle avait été créée pour cela, pour habiller le cauchemar. Ce n’est pas un hasard si Pupi Avati a travaillé avec Pasolini sur Salò o le centoventi giornate di Sodoma, juste avant de tourner ce film, il met en scène la cruauté de ces images de viande humaine étalée, découpée, pendue à un crochet de boucher pour en faciliter l’usage. Les sœurs criminelles sont aussi des artistes à leur manière. Le sang d’un rouge profond va ressortir sur la couleur blême des corps torturés. L’idée sous-jacente est que la peinture doit être vraie et donc que les modèles doivent souffrir pour exprimer la terreur, la peur ou la mort. Les corps prennent vie et mort au cœur de la fresque, comme des appendices lunaires et rêvés. D’ailleurs cette atmosphère qu’on se plait à admirer dans le film indique que la distance entre le rêve, le cauchemar et la réalité est tellement mince qu’on a de la peine à la distinguer. Les deux sœurs criminelles et folles, sont-elles réelles, ou au contraire ne sont-elles que la projection de nos peurs sur des chimères ? 

    La maison aux fenêtres qui rient, La casa dalle finestre che ridono, Pupi Avati, 1976

    La maison aux fenêtres qui rient est un charnier 

    Le budget était très faible, mais l’interprétation est plutôt bonne, Lino Capolicchio incarne le tourmenté Stefano qui semble s’être jeté dans cette aventure avec la fièvre d’un suicidé. Il deviendra par la suite un acteur régulier de la cinématographie de Pupi Avati. A cette époque il venait d’avoir un bon succès avec Il giardino dei Finzi Contini de Vittorio De Sica. Francesca Marciano incarne la jeune Francesca, elle ne fera pas carrière comme actrice. Elle a un bon physique, mais elle manque sûrement un peu de détermination. Au départ Pupi Avati voulait Mariangela Melato, mais le budget alloué était bien trop faible pour l’engager. Gianni Cavina est Coppola, ex-chauffeur de taxi privé de licence, il désire se venger du village qui en quelque sorte l’a mis au ban de la communauté. Il est très bien, sans doute très impliqué puisqu’il a participé à l’écriture du scénario. Pietro Brambilla incarne l’idiot du village, celui qui viole Francesca. Il en fait sans doute un peu trop, mais son rôle est difficile. Ferdinando Orlandi qui incarne le policier débonnaire, mais sournois est aussi très bon. On reconnaitra aussi Bob Tonelli dans le petit rôle du maire de la ville et qui lui aussi rejoindra souvent Pupi Avati dans sa cinématographie, lui donnant ainsi une forme artisanale. 

    La maison aux fenêtres qui rient, La casa dalle finestre che ridono, Pupi Avati, 1976

    Francesca a été torturée et tuée 

    La musique d’Amedeo Tommasi, vieux complice de Pupi Avati apporte également beaucoup, donnant presque de la grandeur aux meurtres qui se commettent devant nous. Pupi Avati était lui-même un clarinettiste de jazz, il fera d’ailleurs un film sur Bix Beiderbecke, un biopic sur le trompettiste, et donc il a du goût pour une musique un peu baroque. 

    La maison aux fenêtres qui rient, La casa dalle finestre che ridono, Pupi Avati, 1976

    Les sœurs de Legnani capturent et torturent Lidio 

    Le film a été un succès en Italie et aux Etats-Unis, c’est justifié. En France, où on dénigrait le cinéma de genre, on a trainé les pieds. Devenu « culte » avec les années, il reste tout de même assez inclassable. Plus qu’un film d’horreur c’est un film d’atmosphère où on se laisse prendre par la force et la poésie des images : les meurtres, les horreurs sont assez discrètement représentées. On le trouve assez difficilement en DVD, avec des prix élevés, il mériterait une édition Blu ray qui n’existe pas sur le marché français, ni même en Italie. Malgré les incohérences scénaristiques que nous avons soulevées, c’est une œuvre visuellement marquante. Beaucoup de films de Pupi Avati ne ont pas parvenus jusqu’en France, mais il semble bien que La casa delle finestre che ridono soit son chef d’œuvre. 

    La maison aux fenêtres qui rient, La casa dalle finestre che ridono, Pupi Avati, 1976

    Après avoir été poignardé, Stefano se réfugie chez le curé 

    La maison aux fenêtres qui rient, La casa dalle finestre che ridono, Pupi Avati, 1976 

    Scène de tournage, l’arrivée de Stefano 

    « Luc Boulay, Parties fines, CPE, 1957Marcel G. Prêtre, La cinquième dimension, Fleuve noir, 1969 »
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