• Robert Parrish, J’ai grandi à Hollywood, Stock, 1981

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    Robert Parrish est un réalisateur qui a assez peu tourné, mais dont la cote est très élevée chez les tenants de la politique des auteurs, même si au bout du compte on peut penser que son œuvre est assez surestimée. Parmi son éclectique filmographie, on a surtout retenu L’aventurier du Rio Grande avec Robert Mitchum. Mais il a fait quelques incursions intéressante dans le film noir, comme The Mob, ou encore Cry danger.

    Growing up in Hollywood est le premier tome de ses mémoires. Malheureusement le second tome, Hollywood Doesn't Live Here Anymore, 1988, n’a pas été traduit en français. Donc on restera sur notre faim parce que ce premier volume retrace seulement la longue marche de Robert Parrish vers le statut de réalisateur. Ce volume est préfacé par Bertrand Tavernier qui a été l’ami de Parrish et qui tourna même un film avec lui, Mississipi Blues.

    C’est tout de même un ouvrage intéressant par plusieurs aspects. D’abord parce que Parrish a exercé presque tous les métiers à Hollywood. Très jeune il a été figurant, notamment tournant avec Chaplin. Puis il a été monteur, obtenant même un oscar dans cette catégorie pour Body and Soul de Robert Rossen. C’était pour lui l’école de la mise en scène. Et certainement cette formation se retrouve dans ses réalisations qui ont toutes un rythme particulier.

    C’est donc la description d’un Hollywood assez insouciant malgré la dureté des temps. Parrish va débiter ses rencontres, notamment son amitié avec John Ford que manifestement il considère comme un des plus grands réalisateurs. Un passage assez intéressant est la description de ce qu’il a ressenti au moment de la chasse aux sorcières. A cet égard il rappelle combien Cecil B. De Mille était une crapule imbécile, mais il évite de prendre une position assez tranchée. Bien qu’il ait travaillé avec des réalisateurs de gauche comme Robert Rossen, il ne veut jamais paraître engagé. Preuve assez évidente qu’il avait intégré les mécanismes de l’autocensure.

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          Avec Rita Hayworth sur le plateau de L’enfer des tropiques

    « Le destin est au tournant, Drive a crooked road, Richard Quine, 1954Guy Debord, héros de romans »
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