• Le monde de San-Antonio, numéro 60, printemps 2012.

     

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    Voilà une autre revue polardière, mais très spécialisée celle-là. Le monde de San-Antonio  est la revue de l’Association des Amis de San-Antonio. Comme son nom l’indique elle s’intéresse à tout ce qui touche à San-Antonio, que ce soit l’écrivain ou le commissaire, c’est pourquoi elle parle si souvent de Patrice Dard qui continue à publier depuis une douzaine d’années les aventures de San-Antonio et de Bérurier. La revue est un peu fourre-tout, mêlant des études sérieuses à la publication d’inédits, ou à des interviews de personnalités.

    Mais beaucoup de membres de cette association sont aussi des amateurs de Frédéric Dard, l’écrivain, qui publia sous nom une quantité incalculable de nouvelles, et des romans policiers de grande qualité. Dard eut aussi une activité prolifique en tant que dramaturge et son nom, associé ou non à Robert Hossein, est la marque d'un certain style de cinéma, du noir à la françiase si on veut, avec du bon et du moins bon.

    C’est justement à partir de ces romans policiers que Dard pénétra le monde du cinéma et qu’il y fit une petite carrière, se présentant volontiers comme le successeur de Simenon. Il y connut des réussites importantes (Toi le venin, Le monte-charge…) mais aussi des échecs retentissants (Les bras de la nuit, Initiation au meurtre adapté par Chabrol sous le nom des Magiciens).

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    Dard ne s’intéressa pas au cinéma seulement en tentant de vendre ses romans. Il fut non seulement un scénariste prolifique sous son nom (La bande à Papa, Tentations…) et probablement sous différents prête-noms (Dans  l’eau qui fait des bulles, le scénario est signé Marcel Prêtre, Baraka sur X13) mais il s’exerça aussi, lorsqu’il était jeune journaliste à Lyon à la critique cinématographique. Le dernier numéro de MSA publie justement quelques-unes de ces critiques. Et même s’il n’est pas certain que Dard ait été un grand critique de cinéma, il est sûr en revanche que le cinéma a joué un rôle décisif dans le développement de sa carrière. 

    Toujours dans ce même numéro, on trouvera justement une étude de Jeannerod sur les influences cinématographiques qui se sont exercées sur Dard. 

    Pour être encore plus complet en ce qui concerne les rapports de Dard avec le cinéma, il aurait été aussi intéressant de se pencher sur les travaux de novélisation que Dard entrepris pour gagner un peu d’argent. Il réalisa semble-t-il ces travaux sous le nom d’Odette Ferry que ce soit Boulevard du crépuscule, Le gouffre aux chimères ou encore Vacances romaines. Boulevard du crépuscule est aussi à l’origine de plusieurs ouvrages de Dard, notamment Les yeux pour pleurer.

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    « Johnny, roi des gangsters, Johnny Eager, Mervyn LeRoy, 1941The crime of passion, 1957, Gerd Oswald »
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