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Echec à l’organisation, The Outfit, John Flynn, 1973
Ce film possède d’abord l’intérêt de s’inscrire dans la série des adaptations des ouvrages de Donald E. Westlake signée Richard Stark. C’était un auteur très prolifique qui avait justement besoin de passer d’un univers à l’autre. Sous ce nom il n’écrira que des romans mettant en scène un gangster de haute volée qui n’a pas de prénom, mais juste un nom : Parker. Ce sont des romans de casse et d’action. Curieusement le premier à avoir porté ce héros hypermoderne et glacé, ce fut Jean-Luc Godard qui prétendait s’être inspiré de The Jugger pour réaliser Made in USA en 1966, avec Anna Karina dans le rôle d’un Parker féminin. Cependant, il serait difficile de trouver un rapport même ténu entre le film et le livre. C’est une pratique que je n’ai jamais comprise, prendre un livre pour faire totalement autre chose. Certes les contraintes cinématographiques expliquent souvent des écarts importants entre l’écrit et l’image animée, mais parfois le film n’a tellement rien à voir avec le livre qu’on se demande bien pourquoi on en a payé les droits. Le premier film qui met en scène sérieusement Parker, c’est Point Blank de John Boorman en 1967 qui, même s’il s’éloigne un peu des canons de la saga définie par Westlake, est un vrai chef d’œuvre du film noir – ou néo-noir si on veut. La même année Alain Cavalier réalisait Mise à sac, avec Michel Constantin dans le rôle d’un Parker naturalisé français[1]. Il y aura ensuite, en 1968 un film médiocre The split, réalisé par un obscur réalisateur écossais, Gordon Flemyng, avec Jim Brown, un acteur noir athlétique, dans le rôle de Parker, rebaptisé pour la circonstance McClain. La distribution était pourtant prestigieuse, comptant notamment Gene Hackman, Ernest Borgnine, Warren Oates et Julie Harris. Plus tard ce personnage récurrent sera interprété dans un médiocre remake de Point Blank, avec le tout autant médiocre Mel Gibson, ça s’appellera Payback, un film qui eut tout de même un bon succès commercial, même si sur le plan artistique il s’est fait plutôt éreinter. Enfin, dernière mouture de cette saga, Taylor Hackford réalisera Parker en 2013, avec Jason Stratham dans le rôle-titre. Pour une fois le héros créé par Donald E. Westlake aura son nom dans un film, mais le résultat ne fut pas très bon.
Et puis entre les deux, il y aura donc cet Outfit de John Flynn, réalisé à une époque où le cinéma hollywoodien se mettait au goût du jour pour célébrer les bandits. Selon Donald E. Westlake, c’est l’adaptation la plus fidèle de ce qu’il a voulu faire. Le problème était pourtant l’adéquation d’un acteur, Robert Duvall, au physique peu glamour, pas très grand, chauve, dans le rôle d’un homme fort déterminé et aussi un peu cruel. Les aventures de Parker sont toujours construites sur le même modèle, une bande de casseurs conduite par Parker monte un casse important. Mais ils se retrouvent presque toujours avec deux problèmes : les dissensions entre les membres du gang, et aussi l’obligation d’affronter soit la mafia, soit la police, c’est-à-dire deux institutions qui soutiennent le capitalisme. Car Donald E. Westlake avait une fibre anarchiste nettement marquée. C’était le troisième film de John Flynn, et aussi le plus personnel à cette date. John Flynn disait avoir beaucoup appris de Robert Wise avec qui il travailla comme assistant. Et de fait, il y a une précision et une élégance évidentes dans les formes proposées dans le traitement de ses sujets, cependant, A quelques exceptions près, Flynn n’est jamais parvenu à émerger des films à petit budget et n’a jamais eu la reconnaissance de la critique de son vivant.
Deux tueurs arrivent pour liquider Eddie Macklin
Earl Macklin sort de prison après avoir purgé une peine de deux ans pour port d’arme prohibée. Il est attendu par Bett. Celle-ci lui apprend que son frère a été assassiné par deux tueurs. Il comprend aussi qu’elle l’a dénoncé à l’organisation. Le soir il piège un tueur qui était venu pour l’assassiner. Il le fait parler et apprend que c’est un certain Menner qui l’a envoyé. Il lui laisse la vie sauve. Il va apprendre aussi que Bett a été torturée. Il va s’introduire ensuite dans une grosse partie de poker gérée par Menner et va la dévaliser, après avoir tiré dans la main de celui-ci. Il apprend également que l’organisation le poursuit de sa haine parce qu’il a cambriolé une banque qui lui appartient, avec son frère et un nommé Cody. Celui-ci tient un bar-restaurant, et il reçoit la visite de deux tueurs, il ne doit la vie sauve qu’à la présence du shérif qui était venu boire le café. De son côté Menner va rendre des comptes à Mailer le grand ponte de l’organisation qui le menace des pires maux s’il ne règle pas son compte à Macklin. Celui-ci arrive à son tour chez Cody où il est reçu par Madge. Macklin veut s’associer avec Cody pour piller les biens de l’organisation, jusqu’à ce que celle-ci lui paye 250 000 $. Cody marche pour faire équipe avec lui, un peu comme s’il s’ennuyait dans sa nouvelle vie. Ils s’en vont acheter des armes. Puis ils vont chez Chemey pour trouver une voiture à la fois discrète et fiable. Là ça se passe un peu moins bien, la femme du frère de Cheney accuse Cody d’avoir voulu la violer. En vérité il a refusé ses avances. Une rixe s’engage avec le frère de Chemey et Cody et Macklin repartent après avoir tué le chien et pris la voiture qu’ils se proposaient d’acheter.
Earl Macklin fait parler le tueur qu’on a lancé à ses trousses
La doublette va continuer à piller les biens de Mailer. Puis Macklin va rencontrer celui-ci en lui proposant de cesser cette guerre ruineuse contre une somme de 250 000 $. Mailer accepte et ils fixent un rendez-vous dans un local de l’armée du salut pour récupérer l’argent. Mais c’est un piège, Mailer l’a dupé. Ses hommes cernent la mission, cependant Macklin déclenche l’alarme incendie et dans la panique va arriver à s’extraire avec Cody. Dès lors les deux continuent le pillage. Mailer somme Menner de mettre tout en œuvre pour retrouver les deux hommes et les tuer. Cette fois ils mettent le paquet, et ayant repérer Bett dans un motel, ils piègent la voiture de Macklin avec de faux policiers. Une fusillade s’ensuit, Menner est tué, mais Bett a été aussi mortellement touchée. Macklin va voir un docteur qui fera passer le décès de Bett pour une pneumonie et donc elle sera enterrée sans plus d’examen. Mais maintenant Macklin veut la peau de Mailer. Avec Cody ils vont organiser l’investissement de sa maison qui est pourtant très bien surveillée et gardée. Ils vont arriver à pénétrer dans la propriété. Mais au moment où Cody arrive jusque dans les appartements de Mailer et où il intime l’ordre de se taire à sa femme, Mailer l’aperçoit dans un miroir. Se saisissant d’un revolver, il tire sur Cody, celui-ci est blessé. Une fusillade s’ensuit. Macklin se retrouve face à Mailer qui est abattu en même temps par Macklin et par Cody. Les deux hommes avaient piégé la maison avec une décharge de dynamite pour faciliter leur fuite. Les tueurs de Mailer sachant que leur patron est mort acceptent de ne plus continuer la bagarre. Les pompiers et les policiers arrivent sur place. Macklin se déguise en infirmier, fait monter Cody dans l’ambulance et s’en va.
Macklin apprend que Bett l’a dénoncé à l’organisation après avoir été torturée
Le scénario apparemment écrit par le seul John Flynn, est tout à fait dans l’esprit des obsessions de Richard Stark. D’abord dans l’opposition entre une structure criminelle proche de la logique de l’entreprise, et le criminel comme un artisan qui aime le travail bien fait. On reconnait en même temps la relative bonté de Macklin qui pardonne sa trahison à Bett. Macklin est un professionnel et à ce titre il a les relations qu’il faut pour se procurer des armes, des voitures et trouver les moyens de pénétrer les arcanes de l’organisation. L’Outfit est le nom qu’on donnait dans le temps à la mafia de Chicago pour le pas employé le mot « mafia », notamment parce que J. Edgar Hoover qui était corrompu jusqu’à l’os refusait de l’employait. Disant à qui voulait l’entendre que la mafia ça n’existait pas, et il renvoyait à la nécessité de traquer le rouge plutôt que le mafieux[2]. Je pense que Richard Stark a choisi ce titre avec une intention ironique. Mine de rien on va retrouver beaucoup de choses qui se trouvent déjà dans le film de John Boorman, Point Blank. Cette maniaquerie hypnotique de Macklin à faire payer Mailer en le poursuivant de son obstination. Macklin sort de prison où il s’es retrouvé pour un délit anodin. Et donc il a une revanche à prendre. On retrouvera ce thème dans Rolling Thunder le retour de Charley Rane qui est resté de longues années prisonnier des Vietnamiens. Tous les deux sont confrontés à leur femme respective qui quelque part les a trahis, même s’ils en comprennent les raisons
Macklin va braquer une partie de poker tenue par Menner
Tout cela permet de décrire un petit milieu – les amis de Macklin – qui célèbre l’amitié et la solidarité. Les liens entre Cody et Macklin sont forts, mais en même temps si Cody suit Macklin dans son aventure, c’est aussi parce que dans sa vie de bistrotier de campagne, il s’ennuie profondément. Autrement dit, bien au-delà de la vengeance et de l’argent qu’ils pourront récolter, il y a une forme d’amitié virile qui pousse les deux hommes à en découdre. Cet aspect dévoile une forme d’optimiste mesuré chez Richard Stark. Et c’est bien compris ici. Cependant, la raideur de Macklin, comme celle de Walker dans Point Blank, renvoie toujours à celle de son ennemi. En effet le rusé Mailer, fort de son organisation quasi militaire, s’entête dans le refus de cesser les hostilités. Cette raideur n’est pas seulement formelle, ils ne peuvent céder ni l’un, ni l’autre au risque de passer pour des couilles molles et des hommes sans honneur. La contrepartie de cette attitude, dénoncée dès le début par la belle-sœur de Macklin, est leur éloignement de leurs compagnes respectives. Ce sens de l’honneur se trouve situé au-dessus des sentiments éprouvés. Macklin préfère se séparer de Bett que d’expliquer ses choix. Celle-ci en aura un peu marre de vivre dans cet univers et se propose de retourner chez son père… mais elle ne le fera pas. Comme la femme de Mailer ne peut pas le quitter. La seule à se défaire de l’emprise des mâles c’est la femme de Buck, mais en pensant manipuler tout ce qui porte un pantalon, elle va tomber sur un bec, provoquant une bagarre qui tourne mal et la mort du chien de son mari.
Deux étranges chasseurs cherchent Cody
Le film se présente plus comme un film noir qu’un film néo-noir, et c’est sans doute le sens des références constantes aux films anciens. La scène d’ouverture, renvoie directement à celle de The Killers, le film de Robert Siodmak, avec ses deux tueurs qui arrivent dans un endroit calme quoi qu’un peu délabré. John Flynn a l’intelligence de les filmer lorsqu’ils avancent, en formant une diagonale qui coupe l’écran et rend leur arrivée encore plus menaçante. L’achat des armes renvoie à une scène similaire dans Taxis Driver. Sauf qu’ici cela se passe dans une voiture. L’influence de Scorsese est évidente. Cependant cette scène ne doit pas être lu comme le combat du chauffeur de taxi qui rencontre un marchand d’armes qui vend des armes aussi bien que de la drogue, mais comme le travail d’un professionnel qui rencontre un autre professionnel, d’ailleurs ici le marchand est un vieux bonhomme. Cette forme de détournement des codes du film noir est encore plus évidente avec l’intervention d’acteurs qui ont été célèbres justement pour leur participation au film noir classique. D’abord Robert Ryan, qui est je crois l’acteur de premier rang qui a joué dans le plus grand nombre de titres de ce genre. Mais on en retrouve beaucoup d’autres. Timothy Carey qui joue le colérique Menner, un habitué aux rôles de mauvais. Et puis encore le couple Marie Windsor – qu’on aperçoit fugitivement – et Elisha Cook jr. Ces deux là étaient déjà accouplés dans The Killing de Stanley Kubrick. Et il y a encore Jane Greer dans le rôle de la belle-sœur de Macklin, ou Richard Jaeckel, l’acteur fétiche de Robert Aldrich. Il y a une forme de nostalgie à travers ces figures, mais pas seulement, il y a l’amour de ces seconds rôles qui ont tant fait pour le cinéma américain. Citons encore Henry Jones dans le rôle du docteur qui lui aussi a participé abondamment au cycle classique du film noir. Tom Reese, un habitué des rôles de tueur à front bas et Felice Orlandi forment une autre paire de méchants au service d’une mauvaise cause. La même année, sortait sur les écrans Charley Varrick, le film de Don Siegel[3] qui présentait de nombreuses similitudes avec The Outfit. D’abord le fait que dans les deux cas le point de départ de la lutte entre un artisan du crime et la mafia est que le héros s’est attaqué à une banque qui recyclait de l’argent sale pour l’organisation, et le deuxième, c’est la présence de Joe Don Baker dans les deux films ! J’ai des difficultés à comprendre cette proximité pourtant évidente.
Menner va rendre des comptes à Mailer
Mais c’est un film d’action, braquages, embuscades, fusillades dans les escaliers, elles émaillent le déroulé de l’histoire. Si l’influence de Peckinpah est manifeste, John Flynn a sa propre personnalité qui le conduit à simplifier ces motifs, avec une grande sobriété. Il va à l’essentiel et se refuse de délayer ces moments. Ça va vite et le montage serré respecte cette vitesse. On va à l’essentiel. Ça donne des scènes spectaculaires, comme par exemple le moment où Bett fonce avec la voiture pour défoncer deux canailles qui veulent tuer Macklin et Cody. La scène dans l’asile des clochards venus se faire endoctriner par un révérend quelconque, est aussi très bien menée, avec un sens de l’espace étonnant. John Flynn reprend aussi la marche de Walker dans les longs couloirs dans Point Blank, ici, c’est Macklin qui déboule dans des couloirs aussi longs que déserts, renforçant la solitude aussi bien que la détermination du héros. Mais contrairement à Poin Blank, l’amitié du héros avec Cody ne sera pas trahie, au contraire la fin laisse entendre qu’elle en sortira renforcée, Macklin soutenant son acolyte alors qu’on pense que celui-ci va mourir.
Bett sympathise avec Madge
Il y a un autre aspect intéressant dans ce film, c’est le choix des décors. Il oppose une ville tentaculaire, cernée par les autoroutes, à un espace campagnard abandonné, avec des endroits rongés par la rouille. C’est tout de même une image très négative de l’Amérique, aussi bien sur le plan social – les individus sont divisés et opposés jusqu’à la mort – que sur le plan moral. On se déplace aussi d’un motel crasseux à un autre motel crasseux, afin d’échapper à la traque de Mailer. Flynn prend le temps de décrire minutieusement l’atelier de Chemey, qui au travers de sa passion pour les automobiles est un grand méfiant, la manière dont il reçoit Macklin et Cody prouve que nous sommes dans une guerre de tous contre tous. Son domaine est une base arrière pour mener éventuellement une guerre. De même les lieux de résidence des truands, la maison de mailer, les parties de poker, les entreprises de recyclage de l’argent, tous ces locaux sont cloisonnés, isolés et surveillés. Le danger guette ceux qui en sortent. Ainsi quand Cody, Macklin et Bett s’en vont en voiture, ils sont tout de suite pris en chasse par des faux policiers. Ces espaces libres sont dangereux à fréquenter. John Flynn a une curieuse grammaire cinématographique. Il alterne en permanence des plans généraux et des plans rapprochés, évitant autant qu’il le peut le plan américain.
Macklin et Cody achètent des armes
La fin du film réalisé est selon Philippe Garnier différente de celle que Flynn avait prévue dans la version initiale du scénario. Dans celle-ci, Cody mourrait dans les bras de Macklin. C’est évidemment fréquent de changer le scénario en court de tournage, ou d’en faire plusieurs versions. Cependant, ce changement provoque une forme d’incohérence parce qu’après la fusillade, alors que la route de libère devant les deux acolytes, leur évacuation devient un peu trop simple. En effet quand Macklin assiste Cody gravement blessé dans les escaliers et lui offre une cigarette, la tonalité est qu’il s’agit là de sa dernière cigarette avant de mourir et donc on s’attend à ce qu’il meure. Mais sans doute les producteurs ont dû trouver que la mort de Cody ajoutée à celle de Bett, ça faisait un peu trop, et donc qu’il était bon de garder une forme d’optimisme pour ne pas trop déstabiliser le spectateur.
Macklin et Cody cherchent une voiture discrète
La distribution est brillante, sans même des vieux acteurs habitués aux seconds rôles dans le cycle classique du film noir. D’abord Robert Duvall qui incarne Macklin et qui aime bien les rôles à contre-emploi. Chauve, la carrure étroite, de petite taille, il arrive pourtant à être crédible dans ce rôle de teigneux, déterminé à se venger. Il jouera un autre rôle du même type chez Peckinpah pour l’excellent et très sous-estimé Killer elite en 1975, et peut-être c’est ce film qui a décidé John Flynn à l’engager. Au départ il aurait voulu Burt Lancaster et Kirk Douglas, ce qui aurait donné une allure beaucoup plus glamour à cette sombre histoire. Robert Duvall fait une belle paire avec Joe Don Baker qui à mon sens trouve ici son meilleur rôle en incarnant Cody. Robert Ryan était en fin de parcours, déjà malade sur le tournage, il décédera d’un cancer l’année suivante. Il avait à peine 63 ans, mais on lui en aurait donné facilement vingt de plus, tant il paraît au bout du rouleau. Mais cependant, malgré la brièveté de son rôle, il tient sa place dans le rôle du mafieux embourgeoisé, passionné de chevaux, comme il est des femmes, sachant que tout s’achète si on y met le prix. Et puis il y a Karen Black dans le rôle de Bett, elle est très bien et surtout joue parfaitement de l’étrangeté de son physique, avec ce regard si particulier. Parmi les seconds rôles citons Timothy Carey dans le rôle du louche Menner. Il est extraordinaire de force mauvaise, joue de sa carrure de déménageur et des ses regards qui tuent avec une aisance stupéfiante.
Cody et Macklin continuent de braquer les entreprises de Mailer
La musique est excellente, ce qui n’est pas toujours le cas des films de John Flynn, elle est due à Jerry Fielding, le compositeur presque attitré de Peckinpah, ce qui rapproche encore Flynn de ce cinéaste dont il est en quelque sorte le disciple. La photographie est de Bruce Surtrees, un directeur de la photographie qui a travaillé pour Clint Eastwood, mais aussi pour Arthur Penn, il avait été remarqué pour son travail sur le film Lenny de Bob Fosse avec Dustin Hoffman, surtout pour la qualité de son noir et blanc. Ici il joue très bien des couleurs comme les verts, les bleus, les rouges qui donnent de bons contrastes avec les couleurs plus ternes des maisons ou de la rue.
Macklin tente de négocier avec Mailer
C’est un très bon film, c’est aussi un des films de John Flynn qui a le mieux marché, la critique n’a pas été mauvaise, sans être dithyrambique. Avec les années il est devenu important, emblématique de ce que le cinéma populaire faisait si bien dans les années soixante-dix et qu’il n’arrive plus à faire aujourd’hui.
Cody et Macklin continuent de piller les entreprises de Mailer
Macklin se retrouve en face de Mailer
Le film est suffisamment solide pour qu’on puisse vouloir le posséder dans la version Combo de Wild Side qui propose entre autres un livret important de l’inévitable Philippe Garnier. Le texte sera repris dans Génériques, le tome trois, dont j’ai déjà parlé dans un billet précédent. Cette édition qui rend hommage aussi à la qualité de la photo et de la musique contient également une interview de Walter Hill, un autre cinéaste qu’on peut dire appartenir au même courant que John Flynn.
[1] http://alexandreclement.eklablog.com/mise-a-sac-alain-cavalier-1967-a207246726
[2] http://alexandreclement.eklablog.com/anthony-summers-le-plus-grand-salaud-d-amerique-the-secret-life-of-j-e-a114845046
[3] http://alexandreclement.eklablog.com/tuez-charley-varrick-charley-varrick-don-siegel-1973-a117702832
« Le bonheur est pour demain, And now tomorrow, Irving Pichel, 1944Légitime violence, Rolling Thunder, John Flynn, 1977 »
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