•  Andrea Camilleri, La chasse au trésor, La caccia al tesoro, Fleuve Noir, 2015

    Le très prolifique Camilleri a écrit cette aventure de Montalbano en 2010. C’est dire que son traducteur Quadruppani est en retard !  Camilleri écrit plus vite que Quadruppani ne le traduit. A bientôt quatre-vingt dix ans, il ne détèle pas et continu à produire au rythme de cinq ou six titres par an. Evidemment il y a comme un effet de système, les personnages sont toujours un peu les mêmes et Montalbano ne change pas beaucoup, il apprécie toujours la cuisine – sicilienne bien sûr – et il se dispute toujours autant avec son éternelle fiancée Livia. Mais on ne s’en plaint pas on est content de le retrouver, comme on est content de retrouver ses vieilles pantoufles. C’est douillet et confortable. Bien que très sicilien, il est traduit dans de très nombreuses langues. En Sicile il est très diversement apprécié, certains lui reprochent de faire un peu une caricature de la vie des mœurs de ses habitants, de donner dans l’exotisme, ce que les Marseillais d’ailleurs reprochaient à Pagnol.  

    Andrea Camilleri, La chasse au trésor, La caccia al tesoro, Fleuve Noir, 2015

    Bien qu’il transforme les noms de lieu, et qu’il joue un peu trop sur le phrasé imagé des Siciliens, pour ma part j’y reconnais la Sicile que j’ai connue, Porto Empedocle, Agrigente et sa région.

    C’est un auteur qu’on peut qualifier de roublard, mais qui sait poser une intrigue, tout en se moquant plutôt gentiment des travers de ses compatriotes, leurs magouilles, leur bigoterie. Dans cet opus, Montalbano s’ennuie. Le crime semble avoir pris des vacances. Il va donc se faire piéger par une sorte de chasse au trésor sur la piste de laquelle il est mis par une intervention qu’il doit faire auprès de deux vieux – le frère et la sœur – qui tirent sur les passants. Suite à son intervention, il récolte deux poupées gonflables, mais l’une des deux va le mettre sur une piste singulière. Comme c’est souvent le cas chez Camilleri on entrevoit rapidement des rapports entre un passé tragique et un présent qui l’est en apparence moins. La narration suit un jeu de piste, des lettres sont déposées régulièrement au commissariat pour le mettre au défde trouver le fil. Mais au fond n’est-ce pas tout l’art du roman policier classique que de développer des pistes, fausses ou non, qui aboutiront ou non, pour interroger le lecteur ? Camilleri se réclame souvent de Simenon et ici aussi Montalbano, Maigret moderne de la Sicile, s’achète un livre de Simenon pour tuer le temps qui lui semble long.

    Andrea Camilleri, La chasse au trésor, La caccia al tesoro, Fleuve Noir, 2015

    La faconde de Camilleri est toujours là, il a un peu abandonné de son mordant qui en faisait un critique ironique du capitalisme et de la bourgeoisie. On retrouve évidemment les personnages récurrents de sa saga. Mais ils sont plus flous qu’auparavant. Donc on est content de le lire, bien que dès le premier tiers du livre on connaisse déjà le nom du coupable : seul Montalbano fait semblant de ne pas s’en apercevoir. 

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  • La valse des truands, Marlowe, 1969 

    Le personnage de Philip Marlowe a été maintes fois adapté à l’écran et à la télévision. Chandler est bien sûr un des grands maîtres du roman noir. Ici il s’agit de porter à l’écran The little sister, bêtement traduit à la Série noire par Fais pas ta rosière ! A l’époque où cette réalisation voit le jour, nous nous trouvons dans une période de retour en grâce du privé dans les projets hollywoodiens. Harper avec Paul Newman a été un très grand succès. Le livre est d’ailleurs très bon, il croise plusieurs enquêtes de Marlowe qui toutes vont le mener vers les mêmes coupables. C’est un drame assez terrible avec des histoires de famille à tiroir, avec en toile de fonds Hollywood et ses truands. Le point de départ est l’engagement de Marlowe par une jeune fille assez peu délurée qui, débarquant de son Kansas natal, ne semble pas avoir très bien compris dans quel monde elle se trouvait. Elle souhaite retrouver son frère. Mais cette enquête banale va déboucher sur une tentative de chantage, des menaces de la part de truands de haut vol, le tout ponctué de meurtres au pic à glace.

      

    La valse des truands, Marlowe, 1969

    L’ensemble est assez raté, et du reste il est assez rare que les adaptations cinématographiques de Marlowe aient été bonnes, The long good bye d’Altman n’est d’ailleurs pas très bon. Le premier point est que le scénario est assez discutable, les scénaristes se sont permis de corriger les intentions de Chandler, probablement en pensant que cela donnerait un coup de jeune à cette histoire. Le roman ayant été écrit à la fin des années quarante, il a fallu évidemment justifier le tournage dans le Los Angeles de 1969. Ici Marlowe devient un séducteur, affublé d’une « fiancée », il se fait draguer tout azimut et ne semble guère fidèle. Ou encore il doit affronter un petit Chinois mauvais comme une teigne. Malgré cela on retrouve quelques obsessions de Chandler, le coiffeur homosexuel ou le docteur véreux qui administre des drogues.

    La valse des truands, Marlowe, 1969  

    Marlowe découvre un cadavre et appelle la police 

    La réalisation non plus n’est pas à la hauteur. Paul Bogart a surtout été un réalisateur de télévision. Il n’a fait que quelques incursions dans le cinéma. Et ça se sent ! Il y a beaucoup de choses à lui reprocher, et d’abord une incapacité à utiliser le décor très particulier de Los Angeles. Cela pourrait se passer ailleurs. Alors que les romans de Chandler sont toujours très bien situés géographiquement : ils ne peuvent se passer qu’ici. Ce manque de spatialité est d’ailleurs peut-être la pire trahison. Curieusement le film est assez peu « noir », il reste dans le registre un peu ronronant du simple polar. L’ouvrage insiste du reste sur le côté neurasthénique des deux sœurs, alors que dans le film la « peite sœur » apparaît simplement comme un peu dérangée. Le film n’est pas très bien photographié, c’est pourtant un film avec un budget important.  Même la musique est laide et envahissante.

     

    La valse des truands, Marlowe, 1969

    Un Chinois à l’air mauvais menace Marlowe s’il ne cesse pas son enquête 

    La distribution n’est pas en cause, certes james Garner n’est sûrement pas le Marlowe idéal, il lui manque un peu ce côté désabusé. Mais il n’est pas mal, surtout il ressemble assez à la description que Chandler donnait de son héros. La belle Gayle Hunnicutt interprète Mavis, et Sharon Farrell sa petite sœur. Cette dernière est assez convaincante dans le rôle de la petite peste, avare et vindicative. On reconnaitra au passage Bruce Lee dans un rôle un peu ridicule d’homme de main nerveux qui se défénestrera pour cause de grosse colère. Le reste de la distribution se sont de vieux routiers de la pellicule.

    La valse des truands, Marlowe, 1969  

    En Dolores Marlowe pense avoir trouvé une alliée

    La valse des truands, Marlowe, 1969  

    Marlowe va sauver la mise à Mavis 

    Ce n’est pas encore pour aujourd’hui qu’on aura une bonne adaptation de l’univers de Chandler. Et l’époque étant passée, il est probable que celle-ci ne verra jamais le jour. Une reconstitution historique du Los Angeles de Chandler est tout siimplement impensable, non seulement elel serait trop onéreuse, mais elle risquerait d’avoir l’air un peu « toc ». Pour cambattre cette frustration il vaut mieux encore retourner à la lecture de l’œuvre de Raymond Chandler.

    La valse des truands, Marlowe, 1969  

    Le final aura lieu dans un cabaret où Dolores gagne sa vie en se déshabillant

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    L’indic n° 20, mars-mai 2015

    La petite – par la taille – revue nantaise consacrée au « noir » atteint son 20ème numéro. On y trouve un dossier consacré à la mafia et à ses différentes représentations, livres, films et séries. Egalement au programme une interview de Francesco de Filippo, auteur marqué par sa ville de Naples et les exactions de la Camorra. Ça tombe bien puisque dans mon dernier billet je parlais de la série Gomorra. Evidemment le sujet de la mafia est inépuisable, on pourrait même y consacrer une revue de périodicité mensuelle pour en parler. Que ce soit à cause de ses violences, ou à cause de ses implications économiques qui régentent nos vies, la mafia, ou les mafias, est devenue notre horizon indépassable, notamment parce qu’elle a su profiter des mutations du capitalisme qui s’est mondialisé et affranchi un peu plus des contraintes des Etats.

    Cette année de nombreux mafieux se sont fait coincer. C’est le cas du puissant chef de gang mexicain Guzman, et c’est le cas aussi d’une partie de la mafia calabraise ‘Ndrangheta qui a été démantelée dans le nord de l’Italie. Mais c’est un éternel recommencement, et on a l’impression que « la pieuvre » renait toujours de ses cendres. Faisant partie du paysage contemporain, elle n’est pas prête de disparaître, elle impose d’une certaine façon son mode de vie et sa culture.

    L’indic n° 20, mars-mai 2015

     Arrestation de Joaquim Chapo Guzman 

    A côté des différentes rubriques habituelles, recensions de films et d’ouvrages, on trouvera aussi un article fort intéressant sur la morgue de Nantes.  


     

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    Gomorra la série, Steffano Sollima, 2014.

    Gomorra est l’ouvrage de Roberto Saviano qui l’a fait connaître et qui lui a apporté une renommée internationale. Racontant par le détail les turpitudes de la Camorra, il a été ouvertement menacé de mort par celle-ci. Son ouvrage a été la base d’un film de Matteo Garrone qui a eu aussi un grand succès international. Saviano a souvent été attaqué, nottament par la presse berlusconienne, au motif que ses révélations n’en seraient pas vraiment et qu’en outre les menaces de mort qu’il avait reçu étaient fausses : la preuve, il n’a pas encore été tué ! Cette fois il s’agit d’une série télévisée, et plus précisemment de la saison 1.

    Gomorra la série, Steffano Sollima, 2014.

     Ciro et Attilio discutant de leur avenir 

    Disons le tout de suite, ce qui faisait l’intérêt du livre, a complètement disparu ici. En effet, si Saviano avait une approche neuve et originale du système mafieux, c’est parce qu’il l’analysait comme une image du capitalisme le plus pur, parce qu’il le montrait comme un système impersonnel et froid. La série est donc une régression complète parce qu’elle en revient à la forme fictionnelle utilisée par Le parrain de Mario Puzzo. Il va s’agir de mettre en scène la lutte entre deux clans : les Svastano et les Conté, pour la domination du marché de la drogue à Naples. Cette lutte sera troublée par m’ascencion de Ciro, un gangster téméraire et ambitieux qui ne craint jamais de jouer un clan contre un autre si cela sert ses propres intérêts. Ainsi, au lieu de démontrer comment le système mafieux détruit peu à peu la société, comment il est antisocial et destructeur, nous avons droit seulement à la concurrence entre deux groupes rivaux. Et au fil des épisodes, on va se prendre plus ou moins d’affection pour ces personnages qui, on le comprend bien, ont aussi leurs petits soucis.

    Gomorra la série, Steffano Sollima, 2014. 

     Don Pietro et sa femme 

    Une fois cette réserve importante faite, on peut dire que la série est très bonne. Violente, bien rythmée, elle tient le spectateur en haleine comme il faut. Certes, c’est une série, et parfois les soucis de remplissages apparaissent, ainsi on utilise plusieurs fois les mêmes recettes, comme l’histoire un peu invraisemblable de la conversation enregistrée sur le portable et qui prouve que Ciro a trahi ses employeurs. Egalement la fin très ouverte qui fait que malgré les massacres on retrouvera tout le monde dans la saison 2, apprait aussi très artificielle.

     

    Gomorra la série, Steffano Sollima, 2014.

     Le rusé Conté planque la drogue dans des machines à laver 

    Mais la série possède d’autres qualités. D’abord dans la description des caractères, l’opposition entre la vieille garde et les jeunes chiens fous de Genna qui sont prêts à commettre tous les crimes pour peu qu’ils pensent que cela les mettra en valeur. Egalement les décors naturels de Naples, les quartiers en déshérance, les cités où se vend la drogue, donne à la série une sorte de vérité intéressante.

     

    Gomorra la série, Steffano Sollima, 2014.

     Ciro apprend à Genna à tuer 

    La plupart des épisodes ont été réalisés par Steffano Sollima, le fils du réalisateur Sergio Sollima, qui avait déjà fait ses preuves en tournant Romanzo criminale sur un thème finalement assez proche. C’est de la série haut de gamme, avec une photographie bien léchée. Mais surtout les acteurs sont tous très bons. Le meilleur étant sans doute Salvatore Esposito qui incarne Gennaro Savastano et qui au fil des épisodes se transforme, d’un gentil benêt un peu gros et trouillard, il va devenir un chef de gang redoutable après son apassage au Honduras.

    Des sscènes sont assez prévisibles, par exemple Don Pietro Savastano qui joue les dingues avec patience pour pouvoir s’évader du quartier de haute sécurité où il a été enfermé. Car contrairement au livre Gomorra, ici la police et la jusrtice n’apparaissent pas partculièrement corrompus. Ce sont seulement des employés de seconde catégorie qui sont concernés. Les scènes de révolte dans les prisons surpeuplées sont très bonnes également.

    Gomorra la série, Steffano Sollima, 2014. 

     De retour du Honduras Genna est un autre homme 

    Bref, sans être un chef d’œuvre, elle ne peut pas être comparée à The wire par exemple, et compte tenu des réserves que nous avons émises, c’est une bonne série. Nous n’avons pas l’équivalent en France alors qu’il y a matière.


     

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  • Cold in July, Jim Mickle, 2014

    Plus que quelque chose de neuf, Cold in july se veut une sorte de synthèse moderne du « noir ». Inspiré d’un roman de l’auteur à succès Joe R. Lansdale, il démarre sur un meurtre commis au nom de la légitime défense par un encadreur qui sruprend un cambrioleur dans sa maison. L’enquête se passe pourtant bien, et tout le monde semble trouver que c’est un simple accident. Cependant, Richard Dane va être rapidement confronté au père du défunt. Celui veut se venger, mais la police veille et l’arrête. Jusque là on est dans uune sorte de remake de Cape Fear. Mais les choses vont basculer lorsque Richard s’apperçoit que les flics veulent tuer Russel en le ficelant sur voie de chemin de fer. Il lui sauve la vie. Avec bien des difficultés Richard et Russell vont se mettre d’accord pour essayer de comprendre ce qui s’est passé. Découvrant que le corps enterré n’est pas celui du fils de Russell, ils vont se joindre à une sorte de détective, Jim Bob, pour tenter de découvrir la vérité. Là on va tomber sur une entreprise de production de snuff movies dans laquelle est impliqué lepropre fils de Russell. Cette dernière partie du film semble avoir été inspirée à la fois par Taxi Driver et par le très beau film de Paul Schrader, Hard Core.

      

    Cold in July, Jim Mickle, 2014

    L’ensemble laisse un goût d’inachevé. On a l’impression d’un film qui part dans tous les sens. L’action se passe en 1989, sans que cela n’apporte rien de plus, si ce n’est des chemises affreuses et des bagnoles de collection. Le public n’a pas suivi. Le film a été un fiasco de partout dans le monde. Probablement ce sont les dérapages continuels de l’histoire vers des invraisemblances que l’auteur doit prendre pour des ertournements inattendus de situation. C’est ainsi que le premier tiers montre le désarroi de Richard qui a tué un homme dans un geste un peu excessif d’autodéfense, tandis que la fin, le saisi en homme d’action, vengeur au sang froids, capable de tuer sans état d’âme. Si on cromprend bien que la police travaille plus ou moins la main dans la main avec la mafia locale, son comportement n’est pas très cohérent. Et puis d’ailleurs les poliiciers sont abandonnés au fil du récit. On ne sait ce qu’ils vont devenir. Il y a bien sûr une forme de philosophie à cette histoire : l’Etat corrompu, représenté par la police locale, n’est pas capable de vous défendre, il faut se prendre en main, même si c’est douloureux. Le fait que cela se passe au Rexas aide à faire passer le message. 

    Cold in July, Jim Mickle, 2014

     Richard surpend un cambrioleur chez lui 

    La qualité de la mise en scène n’est pas en cause. C’est plutôt bien filmé, même si le montage laisse un peu à désirer, même si on peu trouver certains plans un peu trop sophistiqués, des ralentis intempestifs. Cela se passe la nuit dans une atmosphère sombre, avec une pluie abondante. On peut reprocher tout de même à Mickle de ne pas posséder l’art d’utiliser les paysages. Ce n’est pas la profondeur du champ qui manque, mais plutôt une personnalisation des décors qui sont filmés assez platement, or ils jouent un rôle déterminant puisque ces maisons qui se veulent des forteresses sont en permanence violées. Par contre les scènes d’action sont très bien chorégraphiées et bien rythmées, malgré leur côté un peu convenu, plein de testostérones.

    Cold in July, Jim Mickle, 2014

     Il rencontre le père du cambrioleur qu’il a tué

    L’interprétation est plutôt bien, Michael C. Hall passe assez facilement du rôle de petit encadreur de province sans histoire, à celui de vengeur un peu fêlé. Sam Shepard est égal à lui-même en vieux baroudeur vieillissant. Le plus étonnant est sans doute Don Johnson. Voilà un acteur qui a été très mal utilisé, probablement avait il eu le tort de se laisser cantonner trop longtemps dans la série télévisée Miami vice, à moins qu’il n’ait été victime de ses trop nombreuses addiction à l’alcool et aux drogues. En tous les cas il est ici excellent dans le rôle d’un vieux détective un peu ringard, un peu violent. A mon avis le film vaut au moins d’être vu pour lui, bien qu’il n’apparaisse qu’après le permier tiers de l’histoire. On remarque aussi le fils de Kurt Russell et de Goldie Hawn, Wyatt Russell dans le rôle du fils dégénéré

     Cold in July, Jim Mickle, 2014

     L’arrivée de Jim Bob

     Cold in July, Jim Mickle, 2014

     Jim et Richard s’apprètent à partir en guerre

    La moins convaincante est sans doute Vinessa Shaw qui interprète la femme de Richard. Sans doute cela provient du fait que le scénario hésite entre la femme soumise et l’épouse qui reproche tout et n’importe quoi à son mari. Elle passe ainsi d’une sorte de ménagère en colère à la femme qui attend que son mari ait terminé de faire ses frasques. La distribution est complétée par Nick Damaci dans le rôle du policier véreux. C’est un habitué des films de Jim Mickle.

     Cold in July, Jim Mickle, 2014

     L’intrusion dans la maison de l’horreur va être sanglante

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